Bienveillance

Bienveillance ?…mon oeil !

Ah… la bienveillance, devenue l’alpha et l’oméga du management moderne, celle dont on parle si souvent, sans forcément la voir, la vivre, ou même l’offrir.

« Il y a ceux qui en parlent tout le temps, sans forcément avoir un échantillon sur eux » aurait dit Coluche.

Mais qu’est ce que la bienveillance en entreprise ? Y a-t-elle finalement sa place ? Quelle est sa frontière avec le laxisme, le manque d’exigence ou de courage managérial ? A quoi reconnait-on LA bienveillance ? A quelles règles, codes ou incontournables répond-elle ?

Retour aux basiques, la définition du Robert : Disposition favorable à l’égard de quelqu’un.

Pour nous, voici ce qu’est la bienveillance. Et nous ne prétendons pas détenir la vérité !

1. Se mettre à la place de l’autre

C’est un état d’esprit. Comme si c’était une recherche permanente de gagnant-gagnant. Se mettre à la place de l’autre c’est penser et communiquer avec l’autre en ayant un point de vue plus large sur la situation, le champ du possible. Se mettre à la place de l’autre c’est aussi imaginer ses contraintes, objectifs, points de vue…et attentes. Mieux, c’est dire qu’on se met à la place de son interlocuteur. Mieux encore si c’est possible, le prouver, en voilà un gage de réussite pour sa communication.

Parler de soi, se prendre comme exemple n’est pas toujours, voire jamais, la meilleure manière de susciter l’écoute, ou de convaincre son interlocuteur. L’autre n’est pas moi, et vis-versa. Se mettre à la place de l’autre c’est imaginer ce que l’autre ressent dans telle ou telle difficulté, face à telle ou telle situation.

2. Dire les choses avec clarté

La langue de bois, les éléments de langage ne nourrissent pas toujours, ou même jamais, la relation entre le manager et son collaborateur… Dire les choses avec clarté c’est faire honneur à la relation, c’est être capable de dire ce qui est agréable à entendre, ou pas. C’est aussi faire preuve de courage, et souvent, les collaborateurs se reconnaissent plus volontiers dans un manager ou un dirigeant qu’ils estiment être courageux.

3. Donner des objectifs atteignables

Quoi de plus décourageant que de se voir infliger des objectifs dont on sait, des 2 côtés de la table, qu’ils ne sont pas réalisables ? Alors pourquoi ne pas les fixer ensemble, en valorisant pourquoi pas l’objectif du collaborateur, dans l’enveloppe globale de l’objectif attendu pour son service, parler de « sa part du job ». C’est clair, net, responsabilisant voire même motivant.

4. Communiquer avec sincérité

Puisque la clarté est acquise (voir plus haut), alors qu’est-ce qui nous empêche aussi, de dire ce que l’on pense, ressent, en tant que manager ? Partager son avis avec un collaborateur, sur les orientations de l’entreprise, ses ambitions, ses projets, ce n’est (surtout) pas remettre en question les valeurs, le sens de l’histoire. C’est juste dire en tant que Manager, ce que l’on pense des choix qui sont fait, et comment on va pouvoir collectivement prendre sa part à l’effort collectif, dans l’intérêt de toutes et tous. Être sincère ce n’est pas une option, c’est la seule valable, non ?

5. Poser des questions ouvertes

Parmi les clés qui peuvent nous permettre de mettre en oeuvre une véritable bienveillance, le fait de poser, le plus souvent possible des questions ouvertes à ses équipes, c’est essentiel. Histoire de ne pas laisser imaginer qu’à toute question, on ne répond pas juste oui…ou non. Oui, le manager décide, dirige, oriente, mais en tant que leader, obtenir l’adhésion du groupe ou de l’équipe est essentiel. Quelques exemples concrets:

  • Comment vas-tu ?
  • Quel est ton point de vue sur…?
  • Comment tu verrais nos plannings dans le cadre de cette réorganisation …?
  • Que dirais-tu d’une journée en extérieur pour bosser sur le dossier X ou Y ?
  • Que manque-t-il selon toi pour qu’on puisse atteindre…. ?
  • Comment puis-je t’aider à…?
  • Quelle idée te fais-tu du profil idéal de notre futur collègue de l’administration des ventes ?
  • Ce serait toi qui…. comment verrais tu la suite ?
  • Etc…

6. Offrir le droit à l’erreur

On connait tous le vieil adage « il n’y a que ceux qui ne font rien qui…ne se trompent jamais ». C’est vrai mais au delà de ça ? Donner le droit à l’erreur c’est encourager l’initiative, la créativité, sans juger, blâmer puisqu’il est imaginable, voire souhaitable de se tromper.

Selon le site naitreetgrandir.com si on considère en moyenne une population de bébés de 12 à 18 mois qui ont appris à marcher, le nombre de pas par heure s’élève à 2 368 et le nombre de chutes, à 17.

Alors pourquoi pas les adultes dans leur mission professionnelle ?

J’aime citer Nelson Mandela qui dit un jour « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ».

Ayant conscience de tout cela, notre manager peut grandir et faire grandir la relation managériale en cultivant ce « droit à l’erreur » au sein de son entité.

7. Ecouter jusqu’au bout

Basique me direz-vous ? Peut-être. Mais écouter jusqu’au bout, faisant preuve d’écoute attentive et active, c’est différent. Tiens, qui est encore capable d’écouter son interlocuteur, les yeux dans les yeux, sans regarder toutes les 3 minutes sa montre connectée, son écran d’ordinateur portable ou autre ? Juste une écoute, une vraie écoute et soyons dingues pourquoi pas accompagnée d’une prise de note !

Je vous parle d’écoute, la vraie, celle où l’on laisse son interlocuteur aller au bout de son propos, sans chercher à l’interrompre ou le convaincre. Même si rien ne vous empêche de ponctuer avec quelques « c’est à dire ? », ou « qu’entends-tu par là ? », ou encore « peux-tu me donner des exemples pour que je comprenne ? ».

8. Eviter le jugement

La bienveillance c’est aussi admettre que l’autre, son collaborateur, son collègue, puisse avoir un autre avis que le vôtre, sans pour autant qualifier son propos, le rétrécir bref, le juger. Quand on juge, et que le couperet tombe, c’est un peu le « circulez y’a rien à voir » du management. Ce qui ne vous empêche pas de présenter votre position et de l’argumenter. Et puis après tout, seul le juge… juge, non ?

Pas facile n’est-ce pas ?

9. Garder l’esprit positif

C’est probablement ce qu’il y a de plus difficile à maintenir, au quotidien.

Et pourtant.

Votre posture de Manager vous impose de garder l’esprit positif, pour garder l’équipe mobilisée, leur témoigner toute votre confiance et remarquer les « beaux gestes » du quotidien.

Garder l’esprit positif permet de créer ou d’entretenir un état d’esprit enthousiaste, combatif, gagnant et de regarder les moyens d’y arriver plus que les obstacles.

A vous de jouer !

Boris NEPVEU

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Carré Blog

Lancement du Podcast – Histoires de Management

J’ai grand plaisir à partager ici avec vous mon premier Podcast « Histoires de Management », et à vous présenter mon invité et formateur sur ce support: Halim DERRES 🚀 , entrepreneur globe-trotter génial.

Pourquoi ce Podcast ?

1. Parce que j’en avais envie !
2. Parce que donner la parole à des personnalités inspirantes, c’est beaucoup plus riche que de parler (seulement) de soi
3. Parce que les bonnes pratiques de Management se partagent
4. Parce que le Management c’est toujours la rencontre et les interactions entre des femmes et des hommes, et que cela fait des « Histoires »
5. Parce que j’ai grand plaisir à raconter ce qui marche
6. Parce qu’en Management j’ai toujours préféré me concentrer et mettre mon énergie sur le « Comment » plutôt que le « Pourquoi »
7. Parce que j’ai envie de convaincre ceux qui en doutaient encore, que le Management d’équipe c’est passionnant, riche, apprenant, tant pour sa vie professionnelle que personnelle
8. Parce que j’aime faire de belles rencontres
9. Parce que je fais toujours ce que je dis…et je l’avais dit !
10. C’est assez non ?

Alors, réagissez et commentez mes épisodes, ce sera toujours un plaisir.
De prochains épisodes sont dans les tiroirs…et ne vous étonnez pas si après ce Podcast avec Halim…je vous tends le micro !

Retrouvez « Histoires de Management » sur DeezerSpotifyGoogle Podcast, Podcast Addict, etc…

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Nicolas Lang

Nicolas Lang – Le management en restauration

« Aujourd’hui, les salariés veulent avant tout des conditions de travail » m’a dit Nicolas Lang.

Rendez-vous est pris ce mardi 24 mai 2022 à 11h avec lui, dans son restaurant Manofica, sur le port de Toulon. 

« Bonjour Nicolas, pourquoi tant de restaurateurs ont tant de mal à recruter, selon toi, même aujourd’hui, si proche de la saison ?

–      La profession souffre dans l’opinion, d’une vieille réputation où ni les horaires de travail ni le salaire n’attiraient.

–      Et maintenant ?

–      Les choses changent, surtout après le COVID. Les équipes veulent des « horaires bloc ». Il ne veulent plus de la fameuse coupure de l’après-midi. Alors on s’adapte. En 2 services un serveur fait en moyenne 15 kms, c’est physique, il faut tenir le coup, et seuls les meilleurs, les plus vaillants durent.
Il faut garder son sang-froid pour tenir sur la durée.

–      Comment faire face à une telle pénurie ?

–      Les salaires de la profession ont dû être réadaptés, ajustés, pour être plus attractifs. Le potentiel de gain du pourboire ne fait pas tout.

–      Comment tu fais pour recruter ?

–      Il n’y a quel le bouche à oreille qui fonctionne en fait. Et puis je vais te dire, c’est à peine si je lis le CV. Pas besoin d’avoir fait de grandes études pour réussir dans le métier. En un coup d’œil je sais à qui j’ai affaire, alors on passe rapidement à la journée d’essai. Quoi de mieux que le terrain pour se faire un avis ? Pour les 2 parties d’ailleurs !
Alors après 2 services, si le(la) candidat(e) est toujours « sur pied », je le(la) revois et on parle salaire : Quelles sont vos prétentions de salaire ?
C’est souvent comme cela que ça commence. Et on se met d’accord…ou pas !
Les plus vieux ont de l’expérience, ils ont le sens des responsabilités, c’est sympa. Les plus jeunes ont tout à apprendre, et c’est génial aussi de les former de A à Z.

–      Comment tu fais pour les garder ? Dans la durée ?

–      Chez nous le respect c’est la clé. Plusieurs de mes collaborateurs sont là depuis plus de 2 ans. On a appris à s’apprécier, se taquiner, tout en travaillant sérieusement. Et je suis toujours là, avec eux.
Puis, 2 salariés, le chef exécutif et le directeur sont intéressés au résultat. C’est plus motivant pour eux.
On parle plus souvent des conditions de travail à l’embauche que du salaire finalement. Alors on s’adapte au maximum. Parfois même on les loge si besoin, et si on en a la possibilité. Tu imagines ?
Mais on le fait !

–      Ton secret de manager ?

–      On devient psychologue (rires) tu sais !
J’adore l’humain je crois, tout simplement.
J’ai appris avec les gens, les confrères, d’autres qui font le même métier que moi et qui m’ont inspiré.
Je pense à un mentor particulièrement de Porto Vecchio !
Tout est bon à prendre, une phrase, un conseil, pour s’améliorer encore.

–      Merci beaucoup Nicolas Lang !

–      Merci à toi Boris »

 

 

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Mélissa Karaoui

Mélissa KARAOUI – Directrice Commerciale

 J’ai eu la chance ce croiser Mélissa Karaoui, Directrice Commerciale chez EALIS Groupe au gré de mon parcours professionnel. Femme de terrain, battante, enthousiaste, positive, exigeante… j’ai eu envie de lui poser quelques questions….

Je suis convaincu que les bons exemples comme celui de Mélissa sont inspirants pour tous les managers et dirigeants.

« Bonjour Mélissa, tu es prête à répondre à quelques questions ?

– Bonjour Boris, oui bien sûr…

– Quel est ton job, ta fonction ?

– Je suis Directrice Commerciale animation des services du groupe Ealis. Je suis en charge de l’animation des ventes de services du groupe auprès des distributeurs Fnac France, Espagne, Belgique, des enseignes Conforama et bien d’autres.

– Quelle est la taille de ton équipe ?

– J’encadre 51 personnes pour animer notre réseau.

– Quel style de manager es-tu ?

– Je suis une Manager de proximité, bienveillante à l’écoute de mes collaborateurs.

– Le plus difficile pour toi quand on est manager, c’est… ?

– De faire en sorte que mes équipes soient « meilleures que moi… », que les élèves dépassent le maître ! 😉
– Le plus gratifiant c’est… ?

– La réussite et la montée en compétences de mes collaborateurs.

– Une bonne pratique à partager ?

– Mon management de proximité, ma présence terrain permanente, mon animation au quotidien sont indispen­sables pour atteindre au mieux nos résultats et entretenir un partenariat efficace avec nos clients. Cela passe aussi par la mise en place de challenges, de « booster » de rémunération, de réunions de pilotages menées avec grande exigence.

– Ton mot de la fin ?

– Merci pour cet interview Boris, et merci à Didier Bouriez et Christophe biancini avec qui je collabore en permanence pour déployer la stratégie commerciale du groupe. Leur confiance m’est précieuse.

– Merci à toi Mélissa Karaoui de m’avoir consacré ce petit moment d’échange et au groupe pour cette prise de parole dynamique et engageante !

A bientôt ! »

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