Courage managérial

Pour vous, c’est quoi le courage managérial ?

Héros des temps modernes, distributeur de « sens » à tous les étages, robin des bois de la bienveillance, garant de la performance et de la sacro-sainte politique d’entreprise, de l’esprit-maison, le manager est attendu aujourd’hui sur tous les fronts:

  • Le recrutement en appui des RH;
  • L’animation des équipes, et surtout des GenZ;
  • Le développement de la performance;
  • La fidélisation des collaborateurs (ben oui !);
  • Le don de soi (aussi);
  • L’exemplarité;
  • what else ?

Et… faire preuve de « courage managérial ».

Traditionnellement, quand un sujet comme celui du courage managérial « pique un peu », et qu’on l’évoque, on s’entend répondre « moi, ça va ! ».

Et on ne tarit pas d’exemples sur les pratiques du voisin, ou du boss…

Mais c’est quoi en fait le courage managérial ? Ça se joue où ? Quand ? Comment ?

Le courage managérial en entreprise est une qualité essentielle qui doit pouvoir influencer le succès d’une organisation.

Les managers et dirigeants dotés de cette caractéristique démontrent leur capacité à prendre des décisions difficiles. Ils relèvent des défis et guident leur équipe vers l’atteinte des objectifs. Le courage managérial va au-delà de la simple bravoure physique, il englobe la prise de risques calculés, la défense des principes éthiques et la gestion habile des situations complexes.

En fait, l’un des aspects cruciaux du courage managérial est la prise de décision audacieuse. Les managers courageux sont prêts à faire des choix difficiles, même s’ils sont impopulaires. Cela peut inclure la réduction des coûts, la réorganisation de l’entreprise ou la mise en œuvre de changements majeurs. En ayant le courage de prendre des décisions impopulaires mais nécessaires, les managers contribuent à la viabilité à long terme de l’entreprise… voire à l’engagement des équipes.

Comment s’exprime-t-il ?

Et bien, le courage managérial se manifeste également dans la capacité à prendre des risques calculés. Les entreprises qui stagnent sont souvent celles qui évitent toute forme de risque. Les « managers courageux » identifient les opportunités. Ils évaluent les risques associés et prennent des mesures éclairées pour stimuler l’innovation et la croissance. Cela peut impliquer l’exploration de nouveaux marchés, le lancement de produits novateurs ou la mise en place de partenariats stratégiques.

En outre, la défense des principes éthiques est un autre aspect essentiel du courage managérial. Les entreprises sont confrontées à de nombreuses pressions, notamment celles liées à la rentabilité financière. Les leaders courageux résistent à la tentation de compromettre l’éthique au profit du succès financier à court terme. En mettant en avant des normes éthiques strictes, ils renforcent la réputation de l’entreprise et instaurent un climat de confiance, à la fois en interne mais aussi vis-à-vis des parties prenantes externes.

Dans des situations complexes, les managers courageux font preuve de leadership. Ils gardent leur calme et en prenant des mesures décisives. Le courage managérial s’exprime par la volonté de faire face aux crises avec détermination, en fournissant des directives claires et en mobilisant les membres de l’équipe. Cela peut impliquer la communication ouverte sur les défis à relever, la mise en place de plans d’action efficaces et la prise de responsabilité en cas d’échec.

Assumer ses échecs, ça vous parle ?

En conclusion, le courage managérial est un pilier fondamental du leadership efficace et motivant « pour les troupes » en entreprise. Les managers courageux sont prêts à prendre des décisions difficiles, à assumer des risques calculés, à défendre des principes éthiques et à gérer avec compétence des situations complexes. Cette qualité non seulement renforce la résilience de l’entreprise, mais inspire également la confiance et la loyauté au sein de l’équipe. Dans un monde des affaires en constante évolution, le courage managérial demeure un atout essentiel pour le succès durable des organisations.

Prêt(e)s ?

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Et si ma rentrée de manager se passait…bien ?

Attention, c’est la rentrée des managers (aussi) ! Fabuleux terrain de jeu ou terrain glissant ?

Relancer une bonne dynamique avec son équipe, c’est un beau challenge non ? D’autant que vous donnerez le ton dans ces premiers moments, pour les semaines ou les mois à venir. Alors même si on y pense depuis longtemps, qu’on est roi ou reine de l’anticipation, qui sera bien sur la feuille de match au coup de sifflet, et dans quel niveau d’énergie ou d’engagement ?

Alors comment faire pour créer une rentrée motivante pour vos managers et collaborateurs ?

1. Préparation créative :

Organisez une réunion de planification où les managers et les membres de l’équipe peuvent proposer des idées pour la rentrée. Encouragez la créativité en mettant l’accent sur des concepts amusants et stimulants.

2. Objectifs inspirants :

Lors des entretiens individuels, discutez des objectifs pour la nouvelle période. Impliquez les collaborateurs dans la définition de ces objectifs pour qu’ils se sentent investis et motivés à les atteindre. Vous connaissez les objectifs SMART ?

3. Réunions de projets dynamiques :

Organisez des réunions de projets avec une (ou deux ;-)) touche(s) ludique(s). Utilisez des jeux de rôle ou des activités collaboratives pour encourager l’interaction et la créativité entre les membres de l’équipe.

4. Feuille de route visuelle :

Créez une feuille de route visuelle pour la rentrée, mettant en avant les projets, les jalons et les dates clés. Cela permettra à tous de comprendre leur contribution à l’ensemble. Une image vaut parfois mieux qu’un long discours !

5. Reconnaissance et récompenses :

Mettez en place un système de reconnaissance où les accomplissements sont célébrés publiquement. Des récompenses symboliques ou des mentions spéciales peuvent encourager la motivation.

6. Formation et développement :

Proposez des opportunités de formation pour que les membres de l’équipe puissent développer de nouvelles compétences. Cela peut être source de motivation en montrant que l’entreprise investit dans leur croissance.

7. Team building :

Planifiez des activités de team building amusantes et inspirantes en dehors du bureau pour renforcer les liens entre les membres de l’équipe.

8. Communication transparente et « parler vrai »:

Assurez-vous que les objectifs de l’entreprise, les défis et les succès sont communiqués de manière transparente à tous les niveaux.

9. Flexibilité et équilibre :

Accordez de l’importance à la flexibilité au travail et à l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ce qui peut contribuer à la motivation et au bien-être général.

10. Feedback Constructif :

Encouragez une culture de feedback ouvert et constructif. Les collaborateurs se sentiront plus motivés s’ils savent qu’ils ont la possibilité d’influencer positivement leur environnement de travail.

En développant tout ou partie de ces idées dans votre plan de rentrée, vous pouvez créer un environnement motivant et stimulant pour vos équipes, managers comme collaborateurs.

A vous de jouer !

Boris NEPVEU

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rituels

Les rituels managériaux, pour quoi faire ?

Les rituels managériaux, pour ceux qui les pratiquent avec leurs équipes, constituent une véritable clé de voûte de la relation managériale. Ils présentent de nombreux avantages et intérêts, pour chacune des parties, du collaborateur, à l’entreprise, en passant évidemment par le manager.

Entrons dans le détail.

1. De quoi s’agit-il ?

Littéralement, un rituel c’est ce qui constitue un rite, qui a un rapport aux rites. Au sens figuré, on dit parfois « réglé comme un rite » ou « une sortie rituelle », pour décrire des scènes de la vie courante.

Rapportés au monde de l’entreprise, les rituels managériaux s’apparentent à des « temps forts ». Ils répondent à un certain nombre de règles, de codes, de gestes métiers qui donnent sens et corps à la relation managériale, à la relation professionnelle entre un manager et son (ou ses) collaborateur(s).

Prenons quelques exemples.

  • La tenue mensuelle d’un entretien d’activité
  • L’entretien de pilotage
  • L’entretien annuel d’évaluation
  • La conduite de l’entretien professionnel
  • La réunion d’équipe
  • Le briefing de lancement de journée
  • Le séminaire de cohésion ou de team-building.

2. Quel intérêt pour le manager et l’entreprise ?

D’abord, l’intérêt est aussi grand pour l’entreprise que pour le manager. D’ailleurs, il n’y a pas de niveau hiérarchique où les rituels de management n’aient ni intérêt, ni sens. Il suffit se s’y consacrer pour s’en convaincre.

Pour l’entreprise, c’est une manière de s’assurer que la politique d’entreprise est bien transmise, avec pédagogie et engagement, par toute la « chaîne de commandement », à tous les niveaux. Mais c’est aussi un gage d’animation et même de qualité d’animation des équipes, par et autour des managers.

Pour le manager, c’est l’opportunité de suivre précisément l’activité de ses collaborateurs, de les encourager, de favoriser les prises d’initiatives, de piloter l’activité, de lancer et suivre les plans d’actions.

En un mot, pour le manager, il s’agit de garder « le lead » et de jouer à 100% la carte du manager-coach.

3. Quels avantages pour le(s) collaborateur(s) ?

Ils sont nombreux pour eux, si on écarte d’ores et déjà l’idée, ou la crainte, d’une « traque » qui ne dit pas son nom. Non, ce n’est évidemment pas cela.

Jetons un oeil à la grande vague de démission née aux Etats-Unis appelée le Big Quit. Elle n’a pas pour seules raisons les problématiques de salaires, de perte de sens ou d’équilibre vie pro/ vie perso. Elle trouve aussi ses racines dans le manque de considération et d’accompagnement de la part des managers. On quitte davantage son manager que son entreprise !

Alors, quels avantages ?

  • Faire partager à son manager l’essentiel de son activité
  • Permettre de corriger le corriger la trajectoire si une mauvaise direction est prise dans ses missions
  • Pouvoir échanger sur ses difficultés (le cas échéant) et demander de l’aide
  • Progresser régulièrement
  • Faire partager ses idées, regards et initiatives
  • Participer à une communication, un dialogue de qualité avec son manager
  • Bénéficier de sens et considération.

4. Quel temps y consacrer ?

Souvent, et bien malheureusement, le temps consacré aux rituels managériaux est vu comme un temps « consommé » plutôt que comme un temps « investi ».

« Je n’ai pas le temps de voir mes équipes, j’ai trop de boulot… »

Or, ce temps ritualisé, en face à face avec ses collaborateurs, peut et doit en faire gagner énormément.

Imaginons.

Vous êtes manager d’une équipe de 10 personnes.

Votre activité s’étale sur 150h mensuelles.

Passer 1h de qualité par mois avec chacun de vos collaborateurs, c’est 10h consacrées à :

  • Travailler ensemble sur des dossiers d’importance
  • Piloter l’activité individuelle
  • Déléguer les tâches
  • Résoudre les problématiques
  • Imaginer les plans d’action à venir
  • Rythmer l’activité

Dans le cas de notre exemple, c’est 7% de votre temps de travail (10% environ si l’ont inclut le temps de préparation) ! Vos équipes et votre activité ne méritent-ils pas cela ? Est-ce plus efficace pour vous de continuer à traiter (seulement) vos mails sans fin, le « nez dans le guidon » ?

5. Comment s’y prendre ?

Progressivement, si vous n’en n’avez pas l’habitude.

Le plus important pour commencer, c’est

En amont

  • de fixer un rendez-vous mensuel à chacun de vos collaborateurs, une planification sur 6 mois étant la bienvenue ;
  • de s’entendre sur une trame de préparation commune ;
  • d’établir un support d’entretien qui serve aussi de compte-rendu et de suivi ;

Durant l’entretien

  • de réunir les conditions de calme, d’écoute et de sérénité propres à un entretien de qualité (ex: être totalement disponible) ;
  • de suivre la trame et prendre des notes sur le support convenu ;
  • de fixer des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels) ;
  • de faire la démonstration d’une posture de coach, accompagnateur et bienveillant ;
  • de conclure positivement et d’encourager ;
  • de rappeler le prochain entretien.

Après l’entretien

  • envoyer le compte rendu de l’échange dans le délai convenu ;
  • rester disponible si besoin ;
  • s’assurer que les conditions d’atteinte des objectifs fixés, comme les moyens donnés sont présents et réels.

La tenue des rituels managériaux est un véritable socle de confiance et de relation professionnelle de qualité entre la manager-coach et son collaborateur. Profitez-en, ensemble.

A vous de jouer !

Boris NEPVEU

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Bienveillance, mon oeil ! (3)

C’était bien les tracances ?

A force de travailler soir, week-end et une partie des vacances, le temps libre prend sa revanche : Les tracances s’installent dans nos modes de vie… professionnelle et personnelle.

A quoi cela consiste ? Quoi de neuf sous le soleil ? Quels en sont les risques ?

Cette nouvelle tendance largement pratiquée viendrait du Canada. Elle s’appelle ainsi par la contraction des mot travail et vacances. Elle a ses pratiquants en France, de plus en plus nombreux, encouragés par la généralisation massive du télétravail.

Le travail sur notre lieu de vacances a donc le vent en poupe, dans un doux mélange entre pratique professionnelle et vie personnelle.

Qui cela concerne-t-il ?

Principalement les populations de cadres qui, munis de leur smartphone professionnel et ordinateur portables peuvent (ou doivent ?) garder le fil, répondre aux mails, agir sur l’actualité professionnelle, répondre aux sollicitations, partout, tout le temps. N’est-ce pas à cela qu’on reconnait un cadre d’aujourd’hui d’ailleurs ?

Qu’y a-t-il de neuf alors ?

Pas forcément grand chose. Les tracances seraient une déclinaison, une mise en pratique de ce qu’on appelle depuis bien longtemps le blurring, terme anglais qui désigne l’effacement progressif, de la frontière entre la vie professionnelle et personnelle.

Les adeptes de tracances par exemple, débarqueraient sur leur lieu de vacances 2, 3, 5 jours ou plus avant le début de leurs congés, pour continuer à télétravailler… d’ailleurs.

Mieux (ou pire), les tracances permettent qu’en couple, en famille, on puisse poser ses valises ailleurs sans que l’un ou l’autre, soit officiellement en vacances. Parce que finalement, télétravailler de chez soi, ou d’ailleurs, à l’autre bout du monde, qu’est ce que ça change ? Théoriquement, ça change que votre employeur devrait être informé de votre lieu de télétravail, dans la mesure ou durant votre temps de travail, vous êtes sous sa responsabilité.

Quels sont les risques et conséquences ?

Même si nous saurions tous lister une foule d’avantages, les risques sont multiples et insidieux :

  • Manquer de déconnexion et donc…
  • Ne pas reprendre son souffle, et donc…
  • Rester focus sur son activité, et donc…
  • Ne pas s’offrir la possibilité de rentrer avec des idées neuves.
  • Etc…

Une idée.

Et si vos vacances méritaient un vrai temps dédié ?

Votre famille, vos amis et proches méritent bien de vous avoir « entièrement » pour eux, disponibles, attentifs et reposés.

A moins qu’on préfère à une partie de pétanque entre amis, au chant des cigales, une bonne petite visio en chemise à fleurs et espadrilles… A vous de voir !

Bonne rentrée ?

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Bienveillance, mon oeil ! (1)

Déléguer des tâches à son équipe

« Bah, t’as qu’à déléguer ! »

Facile à dire non ?

Combien de fois avez vous entendu ce « conseil » lancé à la volée, par une personne, un collègue, à un autre collègue, un manager qui s’épuise à la tâche, croule sous les mails, missions et urgences de tout ordre ?

Souvent !

Alors, pourquoi est-ce si difficile de déléguer ? Et si on le souhaite vraiment comment s’y prendre ? Et que déléguer ? Jusqu’où déléguer ? Comment et quand contrôler ?

Il est parfois difficile de déléguer certaines de ses missions à ses collaborateurs parce que déléguer c’est :

  • prendre le risque que ce ne soit pas aussi bien fait que si on le faisait soi-même ;
  • abandonner un peu de son pouvoir ;
  • aussi long à transmettre ou à expliquer que de le faire soi-même de bout en bout ;
  • privilégier un collaborateur et prendre le risque de démotiver les autres ;
  • redonner des missions à ses collaborateurs, donc les (sur)charger alors qu’ils ont déjà les leurs…
  • etc…

1. Que déléguer et à qui ?

Tout d’abord, on peut considérer que déléguer des missions à un collaborateur c’est surtout s’assurer qu’on a choisi la bonne mission, pour la bonne personne, que c’est bien dans ses capacités, compétences et pourquoi pas, que cela lui fasse plaisir. Sinon, c’est mettre son délégataire en difficulté, et donc l’enfermer dans une situation-piège qui sera contre-productive voire démotivante. Le comble.

2. Apprendre à faire confiance

Déléguer, en voilà une belle manière de témoigner sa confiance à son équipe, si cela se passe dans les règles de l’art, en respectant quelques incontournables repris dans cet article.

Comme en amour, « il n’y a pas de confiance, mais que des preuves de confiance » !

Et c’est aussi un challenge pour soi, puisque c’est non seulement un exercice de lâcher prise, mais aussi de pédagogie. En effet une partie de la réussite des missions découlera directement du cadre fixé, des consignes, et des moyens que vous aurez donnés à votre collaborateur.

Enfin, si pour vous faire confiance représente un niveau de difficulté ++, alors commencez par déléguer des tâches et missions à faible enjeu, dans des délais courts. Allez-y progressivement.

3. Présenter un attendu précis

Cette étape est clé. Il appartient au manager de d’expliciter clairement son ou ses attentes. il peut être déroutant, frustrant, insuffisant de s’entendre dire « tu fais comme d’habitude », « tu m’as déjà vu faire, fais pareil » ou encore « tu fais au mieux, ok ? ».

Non.

Soyons sérieux ! Le manager doit savoir dire précisément à quelles conditions on peut considérer que la mission est réussie…. en donnant des éléments, objectifs, et attendus précis. Il peut s’agir d’objectifs chiffrés, donc quantitatifs, mais aussi qualitatifs, en s’appuyant pourquoi pas sur des exemples.

Exemple: « J’ai besoin que les 21 dossiers d’appel d’offres finalisés soient bien complétés et transmis à chacune des 5 parties prenantes. OK pour toi ? »

4. Donner un délai, une séquence temps

Puisque vous avez une idée précise du temps nécessaire à la réalisation de la mission par votre collaborateur, donnez lui un délai précis. Mieux, assurez vous qu’il le valide, et que ce délai est donc perçu comme atteignable. C’est plus confortable pour chacun. 😉

Exemple: « Boucler le dossier pour vendredi 17h, dans les conditions fixées, ça te parait jouable ? »

5. Laisser la liberté de la mise en oeuvre

Puisque vous avez sélectionné la bonne personne, et que la mission confiée est dans ses cordes alors, vous pouvez lui laisser la liberté du mode opératoire. Tout au plus, si c’est utile, indiquez lui que le cadre du respect des procédures de l’entreprise est sa seule contrainte. Pour le reste, laissez lui le champ libre.

On peut même imaginer que ce collaborateur de confiance puisse vous proposer une nouvelle méthode de travail, un autre process innovant, ce qui fera sa fierté, et la vôtre avec !

6. Donner les moyens

Le « tu te débrouilles » ne va pas suffire, je vous le promets.

Non seulement c’est le rôle du délégant de donner les moyens matériels, humains, techniques, mais aussi de s’assurer que pour le délégataire, c’est conforme à ses attentes. Sinon, là encore la délégation relève du piège, ou de la mission à haut risque, où ce dernier joue une partie de sa crédibilité voire de son amour-propre.

Discours possible : « Voici la liste des moyens que je te donne pour accomplir cette mission. Est-ce OK pour toi ? De quoi d’autre aurais-tu besoin ? »

7. Faire des points d’étapes réguliers

J’ai entendu un manager dire un jour « déléguer sans contrôler c’est… délaisser ».

Cela m’a marqué, et je partage.

Les consignes de départ peuvent prévoir aussi, sous forme écrite de préférence, des points d’étapes et rendez-vous entre le délégant et le délégataire pour faire le point sur le déroulement de la mission, les moyens alloués et les résultats à date.

Ces points d’étapes doivent être rapides, factuels à intervalles réguliers et si possible… encourageants pour le collaborateur.

Discours possible : « Raconte moi où tu en es. Comment ça se passe ? »

8. Rester en soutien, disponible, si besoin

Déléguer, nous le savons tous, c’est « confier » davantage que « se débarrasser ». Non ?

Pour cela il convient, pour le bien être des 2 parties prenantes, que le délégant reste disponible ou joignable, d’autant si cela a été convenu au départ de la mission. De manière raisonnable et ponctuelle.

Parce que parfois, pour un échange rapide d’informations, d’outils, pour une aide ponctuelle, attendre le prochain point d’étape, ce n’est pas commode ou suffisant.

Discours possible : « Quoi qu’il arrive, je reste joignable si tu as une difficulté, si tu bloques ou si j’ai oublié de te donner tel ou tel élément ».

9. Faire le bilan

Déléguer une mission, une tâche c’est comme rédiger et un mener un plan d’action. Il y a un début, et une fin. Ces 2 moments sont aussi importants l’un que l’autre.

Parce que faire le bilan ça permet de :

  • Contrôler que les objectifs sont atteints
  • Témoigner de l’intérêt, de la considération à son collaborateur
  • Mettre en valeur le travail accompli
  • S’enrichir du partage d’expériences
  • Vérifier l’adéquation entre les moyens donnés et l’ampleur de la tâche
  • Évaluer l’état d’esprit du collaborateur au sortir de cette mission (épuisé, satisfait, frustré…)
  • Découvrir de nouvelles compétences et savoir-faire au sein de votre équipe…

Discours possible : « Je voudrais maintenant qu’on fasse le bilan de cette mission ponctuelle que je t’ai confiée. Et je voudrais d’abord savoir, comment tu l’as vécue, ce que tu en retiens, tes fiertés, difficultés, et tes remarques… ».

10. Remercier

Basique.

Puisque l’on peut considérer qu’une mission déléguée par son supérieur hiérarchique ne se refuse pas, il est primordial, au delà de la simple politesse, de remercier chaleureusement votre collaborateur pour le temps, l’énergie et le sérieux qu’il a su mobiliser pour répondre à vos attentes.

L’occasion de l’inviter à déjeuner, de lui faire un cadeau ?

C’est vous qui savez !

😉

A vous de jouer !

Boris NEPVEU

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Bienveillance

Bienveillance ?…mon oeil !

Ah… la bienveillance, devenue l’alpha et l’oméga du management moderne, celle dont on parle si souvent, sans forcément la voir, la vivre, ou même l’offrir.

« Il y a ceux qui en parlent tout le temps, sans forcément avoir un échantillon sur eux » aurait dit Coluche.

Mais qu’est ce que la bienveillance en entreprise ? Y a-t-elle finalement sa place ? Quelle est sa frontière avec le laxisme, le manque d’exigence ou de courage managérial ? A quoi reconnait-on LA bienveillance ? A quelles règles, codes ou incontournables répond-elle ?

Retour aux basiques, la définition du Robert : Disposition favorable à l’égard de quelqu’un.

Pour nous, voici ce qu’est la bienveillance. Et nous ne prétendons pas détenir la vérité !

1. Se mettre à la place de l’autre

C’est un état d’esprit. Comme si c’était une recherche permanente de gagnant-gagnant. Se mettre à la place de l’autre c’est penser et communiquer avec l’autre en ayant un point de vue plus large sur la situation, le champ du possible. Se mettre à la place de l’autre c’est aussi imaginer ses contraintes, objectifs, points de vue…et attentes. Mieux, c’est dire qu’on se met à la place de son interlocuteur. Mieux encore si c’est possible, le prouver, en voilà un gage de réussite pour sa communication.

Parler de soi, se prendre comme exemple n’est pas toujours, voire jamais, la meilleure manière de susciter l’écoute, ou de convaincre son interlocuteur. L’autre n’est pas moi, et vis-versa. Se mettre à la place de l’autre c’est imaginer ce que l’autre ressent dans telle ou telle difficulté, face à telle ou telle situation.

2. Dire les choses avec clarté

La langue de bois, les éléments de langage ne nourrissent pas toujours, ou même jamais, la relation entre le manager et son collaborateur… Dire les choses avec clarté c’est faire honneur à la relation, c’est être capable de dire ce qui est agréable à entendre, ou pas. C’est aussi faire preuve de courage, et souvent, les collaborateurs se reconnaissent plus volontiers dans un manager ou un dirigeant qu’ils estiment être courageux.

3. Donner des objectifs atteignables

Quoi de plus décourageant que de se voir infliger des objectifs dont on sait, des 2 côtés de la table, qu’ils ne sont pas réalisables ? Alors pourquoi ne pas les fixer ensemble, en valorisant pourquoi pas l’objectif du collaborateur, dans l’enveloppe globale de l’objectif attendu pour son service, parler de « sa part du job ». C’est clair, net, responsabilisant voire même motivant.

4. Communiquer avec sincérité

Puisque la clarté est acquise (voir plus haut), alors qu’est-ce qui nous empêche aussi, de dire ce que l’on pense, ressent, en tant que manager ? Partager son avis avec un collaborateur, sur les orientations de l’entreprise, ses ambitions, ses projets, ce n’est (surtout) pas remettre en question les valeurs, le sens de l’histoire. C’est juste dire en tant que Manager, ce que l’on pense des choix qui sont fait, et comment on va pouvoir collectivement prendre sa part à l’effort collectif, dans l’intérêt de toutes et tous. Être sincère ce n’est pas une option, c’est la seule valable, non ?

5. Poser des questions ouvertes

Parmi les clés qui peuvent nous permettre de mettre en oeuvre une véritable bienveillance, le fait de poser, le plus souvent possible des questions ouvertes à ses équipes, c’est essentiel. Histoire de ne pas laisser imaginer qu’à toute question, on ne répond pas juste oui…ou non. Oui, le manager décide, dirige, oriente, mais en tant que leader, obtenir l’adhésion du groupe ou de l’équipe est essentiel. Quelques exemples concrets:

  • Comment vas-tu ?
  • Quel est ton point de vue sur…?
  • Comment tu verrais nos plannings dans le cadre de cette réorganisation …?
  • Que dirais-tu d’une journée en extérieur pour bosser sur le dossier X ou Y ?
  • Que manque-t-il selon toi pour qu’on puisse atteindre…. ?
  • Comment puis-je t’aider à…?
  • Quelle idée te fais-tu du profil idéal de notre futur collègue de l’administration des ventes ?
  • Ce serait toi qui…. comment verrais tu la suite ?
  • Etc…

6. Offrir le droit à l’erreur

On connait tous le vieil adage « il n’y a que ceux qui ne font rien qui…ne se trompent jamais ». C’est vrai mais au delà de ça ? Donner le droit à l’erreur c’est encourager l’initiative, la créativité, sans juger, blâmer puisqu’il est imaginable, voire souhaitable de se tromper.

Selon le site naitreetgrandir.com si on considère en moyenne une population de bébés de 12 à 18 mois qui ont appris à marcher, le nombre de pas par heure s’élève à 2 368 et le nombre de chutes, à 17.

Alors pourquoi pas les adultes dans leur mission professionnelle ?

J’aime citer Nelson Mandela qui dit un jour « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ».

Ayant conscience de tout cela, notre manager peut grandir et faire grandir la relation managériale en cultivant ce « droit à l’erreur » au sein de son entité.

7. Ecouter jusqu’au bout

Basique me direz-vous ? Peut-être. Mais écouter jusqu’au bout, faisant preuve d’écoute attentive et active, c’est différent. Tiens, qui est encore capable d’écouter son interlocuteur, les yeux dans les yeux, sans regarder toutes les 3 minutes sa montre connectée, son écran d’ordinateur portable ou autre ? Juste une écoute, une vraie écoute et soyons dingues pourquoi pas accompagnée d’une prise de note !

Je vous parle d’écoute, la vraie, celle où l’on laisse son interlocuteur aller au bout de son propos, sans chercher à l’interrompre ou le convaincre. Même si rien ne vous empêche de ponctuer avec quelques « c’est à dire ? », ou « qu’entends-tu par là ? », ou encore « peux-tu me donner des exemples pour que je comprenne ? ».

8. Eviter le jugement

La bienveillance c’est aussi admettre que l’autre, son collaborateur, son collègue, puisse avoir un autre avis que le vôtre, sans pour autant qualifier son propos, le rétrécir bref, le juger. Quand on juge, et que le couperet tombe, c’est un peu le « circulez y’a rien à voir » du management. Ce qui ne vous empêche pas de présenter votre position et de l’argumenter. Et puis après tout, seul le juge… juge, non ?

Pas facile n’est-ce pas ?

9. Garder l’esprit positif

C’est probablement ce qu’il y a de plus difficile à maintenir, au quotidien.

Et pourtant.

Votre posture de Manager vous impose de garder l’esprit positif, pour garder l’équipe mobilisée, leur témoigner toute votre confiance et remarquer les « beaux gestes » du quotidien.

Garder l’esprit positif permet de créer ou d’entretenir un état d’esprit enthousiaste, combatif, gagnant et de regarder les moyens d’y arriver plus que les obstacles.

A vous de jouer !

Boris NEPVEU

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